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Depuis quelques années, de plus en plus de salariés envisagent de quitter sérieusement leur emploi actuel. Certains restent avec cette idée mais n’agissent pas. En cause : le manque d’informations, ou la crainte de prendre une mauvaise décision. D’autres, au contraire, vont se jeter à l’eau, poussés par une envie d’un changement professionnel ou d’autres raisons aussi justifiées.

Il faut dire qu’il existe toute une liste d’avantages à devenir indépendante. Cela vous donne un sentiment de liberté. Vous décidez vous-même du nombre d’heures que vous travaillerez, à quel moment de la journée vous vous mettez à la tâche. En fait, vous allez faire en sorte de concilier votre vie professionnelle avec votre vie privée.

Toutefois, il est important de ne pas négliger les inconvénients, comme la solitude ou le manque de soutien avant de quitter son cdi.

Si vous êtes en pleine réflexion sur l’avenir de votre emploi salarié, je vous invite à lire cet article qui relate mon histoire personnelle et qui va vous montrer comment j’ai laissé mon cdi après plusieurs années comme salariée en entreprise.

Les limites d’un emploi salarié quand on est maman

Lorsque vous travaillez pour un employeur, vous ne pouvez pas imposer le rythme de travail que vous souhaiteriez accomplir. Il vous faut donc jongler entre les enfants à élever, les horaires de bureau, la relation de couple… Bref, quand vous endossez le rôle d’une maman il n’est toujours évident de conjuguer vie privée et vie professionnelle. Vous devez alors faire face à de la fatigue, du stress, une grosse charge mentale… Je ne vous apprends rien si vous êtes dans ce cas.

Une prise de conscience pendant mon travail comme salariée

Pour résumer, ce n’est pas facile d’avoir un job à temps complet, devoir s’occuper de la maison et d’arriver à dégager un peu de temps pour soi. Pour ma part, j’ai eu une véritable prise de conscience lorsque mon fils est entré en petite section. 

J’ai réalisé que je répétais le même schéma quotidien. Chaque matin, c’était la course. Et puis je devais l’emmener à l’école en slip alors qu’il n’avait pas acquis encore la propreté. Un véritable stress ! Mais on ne cessait de me répéter : “il va suivre les autres enfants et va devenir propre en moins d’une semaine ».

Mutation, congé maternité, congé parental, tout s’enchaîne

Je me souviens, c’était l’époque où je venais juste de demander ma mutation pour me rapprocher de chez moi. Pourtant, chaque matin, j’arrivais systématiquement en retard. Vous pouvez imaginer combien cela n’était pas du tout apprécié ni compris. Alors tout ne se passa pas comme prévu …

Quelques mois plus tard, je me suis retrouvée en congé maternité. Je décidai à ce moment-là de prendre un congé parental pour m’occuper de mes deux enfants. Et c’est à cette période que m’est venue l’idée de préparer un projet professionnel qui me permettrait de concilier ma vie de famille et ma vie professionnelle. Je savais à l’époque que je voulais consacrer plus de temps à l’éducation de mes enfants sans pour autant arrêter de travailler. Je devais donc absolument trouver une solution car je ne pouvais pas me contenter uniquement de mon rôle de maman.

La décision de créer mon entreprise

Pendant un an, j’ai procédé à de nombreuses recherches sur le thème de l’entrepreneuriat. J’ai accumulé les informations, testé mes idées. J’en ai vérifié la viabilité… Et puis, je me suis enfin décidée à investir pour me former.

C’était décidé. À l’issue de mon congé parental, j’allais demander une rupture conventionnelle et créer mon entreprise. La vie d’entrepreneure m’attirait et je n’avais plus peur de m’y lancer.

Acquérir un esprit entrepreneurial

Bien entendu, j’ai été amenée à effectuer un certain nombre de changements car on ne passe pas du salariat à créatrice d’entreprise en claquant des doigts !

Lorsque vous avez passé toute la vie à suivre un système qui fait tout pour nous rendre dépendante de lui, se lancer dans un projet d’entrepreneuriat, qui plus est, lorsque vous êtes une femme et une maman, c’est aller à contre-courant.

Et surtout, vous entamez un combat entre la personne que vous avez été jusqu’à maintenant, et celle que vous êtes en train de devenir. Vous vous découvrez sous un nouveau jour, vous apprenez à vous accepter telle que vous êtes et vous essayez de ne plus vous mettre la pression d’entrer dans « le cadre ».

Tout est une question d’état d’esprit à changer pour créer votre propre entreprise.

Quitter son CDI du jour au lendemain

Quand j’ai annoncé mon projet à ma hiérarchie, j’ai été très vite confrontée à l’incrédulité. Non seulement on ne comprenait pas pourquoi je souhaitais arrêter une carrière qui me convenait si bien mais en plus, je n’obtenais aucun soutien.

Mais je m’étais fixé pour objectif de quitter mon cdi à la fin de mon congé parental. Alors il était temps pour moi de poursuivre ce désir d’entreprendre.

Le meilleur moyen de quitter un CDI : la rupture conventionnelle

J’ai donc fait une demande de rupture conventionnelle afin de mettre un terme à mon CDI et enfin pouvoir accéder à cette liberté que j’attendais depuis 2 ans. L’avantage de la rupture conventionnelle est qu’elle permet de bénéficier de l’indemnisation chômage ce qui est tout de même sécurisant lorsque vous souhaitez vous lancer dans un projet de création d’entreprise.

Finalement, le jour de mon départ, j’étais heureuse de changer de vie et de me lancer en tant qu’entrepreneure, même si ce nouveau tremplin connaît son lot de difficultés. Et aujourd’hui, je suis donc entrepreneure et surtout, je suis libre !

Vous pouvez d’ailleurs découvrir mon activité geek sur mon autre site internet.

Est-il possible de concilier emploi salarié et gestion de son enfant autiste ?

Pouvoir m’occuper de mes enfants tout en ayant une activité professionnelle a été l’une des raisons de ce choix de créer mon entreprise. Et puis mon aîné étant autiste, je me suis dit qu’il fallait que je sois plus présente à la maison. En effet, avoir un enfant autiste requiert une certaine disponibilité :

  • Il faut l’emmener à un certain nombre de rendez-vous (orthophoniste, psychomotricienne, etc). 
  • S’il est scolarisé en milieu ordinaire, il est fort probable que l’accueil périscolaire soit très compliqué à mettre en place, ce qui signifie qu’il faut récupérer son enfant à 16h30.
  • Il faut être présent pour les différents entretiens avec les professionnels (lorsque mon fils était au CMP, j’avais un rendez-vous mensuel, par exemple).

Clairement, avec toute cette liste non exhaustive, il me paraît difficile de trouver un employeur assez compréhensif pour accepter ces contraintes.

Le télé-travail comme solution pour s’occuper d’un enfant autiste ?

Le télétravail s’est beaucoup développé avec le confinement. Alors, on peut se demander s’il ne serait pas une solution pour s’occuper d’un enfant autiste. En effet, c’est un mode de travail qui a pour avantage d’être flexible, c’est-à-dire qu’il permet d’exercer une activité depuis n’importe quel endroit avec des moyens de communication adaptés.

Au niveau organisationnel, cette solution semble adaptée pour s’occuper d’un enfant autiste car elle permet de faire face aux imprévus. En effet, même si un enfant autiste suit une scolarité, cela ne veut pas dire pour autant que vous pouvez avoir des horaires de travail fixes.

En ce qui concerne mon fils par exemple, il va mieux. Il a eu la chance d’être scolarisé en UE2A (Unité d’Enseignement pour Enfants Autistes) pour le cycle élémentaire. Cela veut dire qu’il était scolarisé à temps plein, de 9 heures à 16 heures. Il prenait aussi ses repas à la cantine.

On pourrait donc croire que cette situation était confortable. Cependant, il arrive toujours des imprévus comme l’absence du taxi qui était censé l’amener à l’école, des impératifs de dernière minute…

De plus, il est encore très compliqué de faire accueillir un enfant autiste en accueil périscolaire (garderie du soir/matin et centre de loisirs). Donc à mon sens, être salarié reste toujours très compliqué même lorsque son enfant autiste est scolarisé.

Et si l’on arrête totalement de travailler ?

Il se peut aussi que l’on n’ait pas la force, pas l’envie de travailler compte tenu de la situation que l’on vit car il faut être honnête, s’occuper d’un enfant autiste c’est épuisant !

D’ailleurs, avant de devenir entrepreneure, j’avais profité de la naissance de mon deuxième enfant pour prendre un congé parental. C’est ce qui m’a aussi permis de préparer mon projet entrepreneurial plus paisiblement.

Le droit aux allocations

Voici un récapitulatif des aides auxquelles vous pouvez prétendre :

  • L’AJPP : si vous êtes salariée et que vous souhaitez prendre des jours de congé ponctuellement. 

“L’allocation journalière de présence parentale (AJPP) peut être versée si vous vous occupez de votre enfant gravement malade, accidenté ou handicapé. Vous percevez une allocation journalière pour chaque journée ou demi-journée passée auprès de votre enfant (dans la limite de 22 jours par mois). L’AJPP peut vous être accordée sur une période de 3 ans” (source : Service Public).

  • Le complément d’AEEH (allocation d’éducation de l’enfant handicapé) : il vient compléter l’AAEH de base et permet de compenser en partie la perte de salaire liée à la diminution d’activité du parent qui s’occupe de l’enfant (source : Service Public).

Dépendre des aides n’est pas forcément une situation plaisante. Pourtant, il faut savoir accepter ces aides lorsque le besoin s’en fait ressentir, car on a beau endosser le rôle au quotidien d’une wonderwoman, à un moment où un autre, notre corps nous fait comprendre que c’est trop. On ne peut pas se trouver sur tous les fronts. Il faut alors penser à soi afin de pouvoir s’occuper de son enfant autiste.

Ma décision

Pour ma part, avoir une activité professionnelle est nécessaire afin de m’épanouir, de sortir de mon rôle de maman ou encore d’aidante. L’entrepreneuriat et la liberté que cela offre, me semble la meilleure solution.

Toutefois, être entrepreneure n’est pas toujours simple non plus. Il m’arrive souvent de travailler tard le soir lorsque j’ai des journées remplies de rendez-vous. Ou bien parce que j’ai dû jouer au taxi, faire plusieurs allers-retours pour aller chercher mon fils autiste à l’école. Parfois je tire donc un peu trop sur la corde et j’en fais les frais malgré moi.

Mais être entrepreneure me permet d’être aux côtés de mes enfants, de rester moi-même, de m’adapter aussi à mes besoins liés à mon propre autisme et d’être finalement au service de ma mission de vie.

Qu’en pensez-vous ? Êtes-vous prête à vous lancer dans l’entrepreneuriat ?

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