Après ces quelques semaines de cette nouvelle année scolaire, en l’occurrence, l’année de grande section d’un enfant autiste, mon fils, j’ai voulu vous livrer un petit bilan.
Pendant les grandes vacances, son comportement s’était dégradé et, j’attendais avec impatience cette rentrée afin qu’il retrouve son rythme de l’année précédente et que cela me soulage un peu. Dans les faits, ce début d’année est très décevant et je vais vous expliquer pourquoi…
Une prise en charge insuffisante
En cette année de grande section, contrairement à l’année dernière, au cours de laquelle, mon fils avait bénéficié d’un accompagnement par une éducatrice spécialisée, cette année, il est accompagné par une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire).
Alors que l’an dernier, j’avais été agréablement surprise par son évolution et les progrès qu’il a pu réaliser, cette année, je suis extrêmement déçue par le manque de progression de mon fils dû à un accompagnement inadapté. En effet, les AVS ne sont pas suffisamment formées, et encore moins à l’autisme, pour être en mesure de faire avancer correctement nos enfants extraordinaires.
Les enfants autistes ont des besoins spécifiques, notamment, en termes de stimulation; ils doivent être stimulés le plus possible afin de limiter leurs troubles autistiques (stéréotypies, écholalies, intérêts restreints), et, seule, une personne comprenant le comportement autistique peut effectuer un véritable travail dans ce sens.
Qui a ses effets…
Les deux endroits où un enfant passe le plus de temps sont la maison et l’école ; par conséquent, c’est là qu’il est nécessaire d’être présent pour stimuler l’enfant autiste au maximum.
Personnellement, à la maison, j’ai beaucoup de mal à canaliser mon fils et à l’intéresser à des activités qui demandent un minimum de concentration. Pour parer à cela, je m’adapte à ses besoins et ses souhaits en cherchant des activités qui l’intéressent afin de pouvoir travailler dessus.
Ainsi, en ce moment, ses deux activités préférées sont l’écriture et les exercices de motricité. Nous travaillons donc l’écriture des lettres d’une part, pour le côté intellectuel (et motricité fine), et au niveau physique, je joue à la fois sur la stimulation sensorielle et la motricité globale en utilisant un ballon Pilate qui me permet de le détendre avant et de l’accompagner plus facilement pour faire des roulades.
Cependant, il m’est impossible de le faire travailler sur des jeux qui l’intéressaient pourtant quelques semaines plutôt et qui nous permettaient de travailler la communication, notamment, avec la méthode PECS.
Quelques mois plus tôt, je vantais ma satisfaction quand à l’utilisation de la méthode PECS et de la façon dont elle avait permis à mon fils de communiquer plus facilement.
Aujourd’hui, il refuse la plupart du temps d’utiliser son classeur de pictogrammes et surtout, il ne veut plus communiquer avec son orthophoniste.
Lorsque j’y réfléchis, je ne peux pas vraiment donner tort à mon fils car il ne fait que réagir à un manque de cohérence dans sa prise en charge. En effet, l’an dernier, l’ensemble était cohérent puisque nous utilisions la méthode PECS, chez l’orthophoniste, à la maison, et à l’école avec l’éducatrice. Or aujourd’hui, cet ensemble cohérent n’existe plus, nous ne devrions donc pas nous étonner de sa réaction!
L’année du choix
J’avoue que je m’attendais à vivre ce scénario car il était fort probable que le contrat de l’éducatrice spécialisée ne soit pas renouvelé pour cause de manque de financement, cependant, cette année est très importante car, en théorie, mon fils devrait entrer au CP à la rentrée prochaine.
Et c’est là que l’on comprend toute l’importance d’une prise en charge adaptée.
En effet, j’ai de bonnes raisons de croire, qu’avec un accompagnement adapté à ses besoins, mon fils aurait pu aller au CP sans problème alors qu’aujourd’hui, j’en doute fortement.
A l’école, on m’a certes, rassurée en me disant qu’il n’aurait pas de problème pour passer en CP (lisez entre les lignes s’il vous plait…ça s’appelle juste refiler le bébé !). Mais pour moi, le plus important n’est pas qu’il aille ou pas au CP ; ce que je veux, c’est qu’il aille dans une classe qui correspondra à son niveau et dans laquelle il pourra réellement progresser.
Alors que je pense toujours que l’inclusion en milieu ordinaire reste la meilleure solution je pense que cette inclusion nécessite absolument un accompagnement spécialisé pour que l’enfant autiste puisse à la fois apprendre et profiter du fait d’être dans un milieu ordinaire.
Au jour d’aujourd’hui, je ne veux pas qu’il reste en grande section car je doute fortement qu’il en tire quelque bénéfice mais, en même temps, je ne pense pas qu’aller au CP lui convienne, d’autant plus qu’il n’est toujours pas propre, et que, même s’il n’en a pas conscience, je ne veux pas qu’il soit humilié.
Pour l’instant, je ne sais donc pas quelle décision prendre, cette question va donc être l’une de mes principales préoccupations pour les semaines à venir, d’autant plus que dans quelques jours aura lieu la réunion éducative…
Pour finir cet article sur une note positive, je peux dire qu’il reste encore plusieurs mois avant la fin de l’année et que mon fils peut nous réserver de belles surprises, donc, je garde espoir.
En ce qui vous concerne, faites tout ce que vous pouvez pour obtenir un accompagnement adapté aux besoins de vos enfants.
Mieux ils sont pris en charge, mieux ils progressent et plus les troubles s’effacent !
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Salam, mon fils qui a un tdah sévère est aussi en GS avec une Avs 12h/semaine pour l’aider à se concentrer, se canaliser et dans les habilités sociales. Pour l’an prochain, on nous a parlé d’une scolarisation en Clis. Nous y reflechissons car malgré ses troubles de l’attention et comportementaux, il a une excellente mémoire visuelle et auditive. J’ai pensé à faire l’école à la maison mais il a besoin d’avoir des contacts avec d’autres enfants de son âge pour développer sa relation avec les autres… aussi avec le papa nous suivons un programme de guidance parentale et à la dernière seance la psy nous a fait comprendre que certains comportements de notre fils ressemblaient à de l’autisme… alors que la neuropsy qu’ il a vu il y a 1an nous a dit qu’il ne l’était pas… On va devoir encore faire d’autres bilans (génétique, IRM et neuropediatrique). Pas facile tous les jours mais je suis convaincue qu’une prise en charge précoce sera bénéfique! Connais tu la méthode Padovan? Bon courage en tout cas
Bonjour Nawal! Alors tout d’abord je ne connais pas la méthode Padovan et je ne suis pas pour suivre telle ou telle méthode. Je suis plutôt pour créer la méthode qui correspond à son enfant.
Pour l’école à la maison, si tu es formée et que ton fils a des prises en charge au cours desquelles il est contact avec des enfants, ça pourrait être possible à mon avis. Tout dépend de sa situation actuelle : est-ce qu’il fait attention aux autres? Est-ce que ça le dérange d’être entouré d’autres enfants ? Tout cela doit être discuté lors de la réunion pédagogique.
Enfin, le plus important, c’est de savoir ce qu’il a vraiment. Pas besoin d’examens médicaux pour déterminer s’il est autiste. Tu peux t’adresser à des spécialistes (CRA, centre référent) pour avoir un diagnostic. Les examens viendront après. Bon courage !
Bonjour et merci de partager votre point de vue.Mon fils est en moyenne section et subit l’exclusion et la stigmatisation de la part de son enseignante.Je me retrouve énormément dans votre façon de penser pour votre fils.Ce sont les mêmes problématiques qui se posent pour mon fils.Que d’inquiétudes et de déception concernant ce système.
Oui effectivement, le système est mal adapté à nos enfants extraordinaires. Nous avons eu la chance de tomber sur une école sensibilisée au sujet mais j’imagine que ce n’est pas le cas partout. Bon courage à vous !